Artigo Acesso aberto

La guerre 1914-18. Le constructeur aéronautique

2001; Issue: 28 Linguagem: Francês

10.4000/sabix.369

ISSN

2114-2130

Autores

Jean Kérisel, Thierry Kerisel,

Resumo

Caquot pantoufla en 1912, pour devenir spécialiste de grands ouvrages en béton armé, matériau en pleine évolution à l'époque.Mais, le 1er août 1914, il est à Toul, mobilisé comme capitaine commandant la 21ème compagnie d'aérostiers.Il fait quelques observations aériennes avec le vieux ballon sphérique de 750 m3 du Colonel Renard datant de 1880 et constate la fragilité du témoignage des observateurs fréquemment nauséeux, même par vents modérés.Il conçoit alors un nouveau ballon, « une peau de carène », stabilisée par trois lobes arrières gonflés à une pression supérieure à la pression dynamique du vent : par la voie hiérarchique, il en envoie les plans et calculs à l'Atelier de Chalais-Meudon en octobre 1914.Mandé en novembre 1914 par le Colonel Richard, chef de cet établissement, il est fort mal reçu, le directeur partageant l'opinion de ses officiers, à savoir qu'il est impossible de réaliser une carène uniquement en étoffe et cordages.L'auteur, au contraire, considère ceci comme une condition fondamentale.On lui signale que les officiers, ingénieurs militaires, ont trouvé deux fautes dans ses calculs ; Albert Caquot vérifie ceux-ci séance tenante et en confirme l'exactitude, mais ne peut convaincre ses interlocuteurs.Nullement découragé, Caquot va à Paris, à son bureau parisien de béton armé, trouve une équipe de cinq dessinateurs de plus de cinquante ans, non mobilisés en raison de leur âge, et porte huit jours plus tard les plans au Colonel Richard.Entre-temps, le directeur de l'aviation au ministère de la Guerre, le Général Hirschauer, avait donné l'ordre de faire l'essai.Il se souvenait de l'officier qu'il avait eu sous ses ordres, douze ans plus tôt, alors que celui-ci accomplissait son service militaire.La construction d'un prototype lui est enfin accordée et, en février, la « peau » est terminée.De leur côté, les Allemands mettaient en oeuvre une grande quantité de ballons allongés appelés « Drachen » (dragon) et l'atelier de Chalais, qui n'avait ni réserves, ni idées nouvelles, s'était mis à copier servilement ces Drachen et à les fabriquer en série.Aux essais, on compara les ballons sphériques, les copies des Drachen et le ballon Caquot.

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