Premières données chronostratigraphiques sur les formations du Pléistocène supérieur de la « falaise » de Bandiagara (Mali, Afrique de l’Ouest)
2012; Association française pour l’étude du quaternaire; Issue: vol. 23/1 Linguagem: Francês
10.4000/quaternaire.6163
ISSN1965-0795
AutoresMichel Rassé, Chantal Tribolo, Sylvain Soriano, Éric Huysecom,
Tópico(s)Geological formations and processes
ResumoLes formations pléistocènes situées au pied de la « falaise » de Bandiagara (pays Dogon, Mali) n’ont jamais fait l’objet de datations précises. Cet escarpement, un « glint » développé dans les grès conglomératiques du Précambrien reposant en discordance sur le socle birrimien, constitue un obstacle majeur propice à la fois aux accumulations éoliennes récurrentes et, par les écoulements issus du plateau gréseux en saisons des pluies, à leurs remaniements successifs. Différentes campagnes de recherches géomorphologiques et préhistoriques ont permis de mettre en valeur le potentiel stratigraphique et archéologique de ces sédiments sableux du Pléistocène supérieur. Le cadre chronologique absolu, établi ici par la méthode OSL, est confronté aux connaissances tirées des sédiments de la vallée du Yamé (site d’Ounjougou) et aux courbes paléoclimatiques globales. Au-dessus d’une formation sableuse indurée F1 antérieure à 90 ka, se déposent, surtout pendant les stades isotopiques marins (MIS) 4 et 3 (entre 85 et 30 ka), les formations F2 et F3 qui témoignent de conditions paléoenvironnementales favorables à la fois à l’apport de sables éoliens et à leur remaniement local. Du strict point de vue stratigraphique et au pied de l’escarpement, un hiatus est reconnu durant la période 30-7 ka ; il correspond pro parte au dernier maximum aride. Les informations archéologiques sont également replacées dans leur contexte régional. Elles s'intègrent sans difficulté au panorama du Paléolithique moyen régional tel que nous l'avons documenté à partir des travaux menés dans la vallée du Yamé sur le plateau gréseux (site d’Ounjougou).
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