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마르그리트 뒤라스 작품 속에 나타난 주인공들의 광기

2005; Volume: 15; Linguagem: Francês

2671-4280

이지순,

Linguistics and Discourse Analysis

“Ce qui est beau a pleurer, c'est l'amour. Et plus encore peut-etre: la folie, seule sauvegarde contre le faux et le vrai, le mensonge et la verite, la betise et l'intelligence : fin du jugement.” Cet eloge de la folie se justifie par le theme repetitif de la folie dans les oeuvres de Marguerite Duras. A travers la Francaise de Hiroshima mon amour, le clochard de Une aussi longue absence, la mendiante de Le vice-consul, Lol de Le ravissement de Lol V. Stein et Claire Lane de L'amante anglaise, les textes durassiens n'ont cesse d'explorer des formes diverses de la folie. Dans Hiroshima, la folie etait une souffrance. Elle a provoque l'amnesie temporelle et la perte d'identite de la Francaise apres la mort de son amant allemand. Des le second scenario de Duras, la folie se change en amnesie complete, irrevocable, mais sans douleur. La mendiante du Vice-consul nous offre une troisieme forme de la folie: sa folie s'inscrit dans la ligne de celle du clochard et se presente dans son stade final comme heureuse. Dans Le ravissement, la folie de Lol qui traduit l'absence de la douleur, l'absence de sentiment, est definie comme equivalence au bonheur et se pose ainsi comme desirable. Dans L'amante anglaise, les manifestations de la folie de Claire Lane sont negatives et peuvent se grouper sous les termes d'indifference, d'oubli et de destruction. Mais la folie n'y est pas claire. Etre folle y est seulement une normalite poussee un peu loin ou c'est ne jamais s'accommoder de la vie. Nous trouvons enfin que la folie est centree autour du probleme de l'identite de ses personnages et autour des problemes conjoints de la memoire dans les oeuvres de Duras. Mais, dans tous les cas, les personnages durassiens, plus ou moins volontairement et consciemment, cherchent le chemin pour se perdre et le trouvent : l'absence a soi-meme qui peut se manifester par l'oubli, qui supprime toute souffrance. L'etat final qui peut porter le nom de folie est donc comme un etat de refuge, une utopie.