Les bénéfices terrestres de la charité
2011; Volume: XXVI; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.4000/histoiremesure.4224
ISSN1957-7745
Autores Tópico(s)European Political History Analysis
ResumoOn considère généralement qu'il n'existe pas d'évaluation correcte des rentes viagères au dix-septième siècle. Les institutions qui ont vendu de tels actifs financiers l'auraient donc fait déraisonnablement. On attribue communément à ces désordres la faillite des institutions de charité parisiennes en 1689. En recoupant les sources, on montre que les prix des rentes sont compatibles avec la table de mortalité de Deparcieux actualisée au denier légal. Cela conduit à penser que les rentes sont correctement évaluées. En revanche, la gestion des réserves paraît problématique, même si l'absence d'actifs patrimoniaux fiables et les contraintes conjoncturelles ont facilité la sous-capitalisation des rentes et ont entraîné les hôpitaux parisiens vers des difficultés. Loin d'exercer une tutelle détachée, la monarchie a certainement contribué à l'illiquidité de l'Hôtel-Dieu en manipulant les rentes sur l'Hôtel de Ville de Paris. Le plus étonnant est de voir l'État émettre immédiatement des emprunts à des conditions plus défavorables encore que celles qu'il a interdites, sans s'accorder ensuite les moyens de rembourser les moyens qu'il a consentis à l'Hôtel-Dieu (c'est-à-dire une augmentation des impôts).
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