Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Hécatombe à Diane

1969; Iter Press; Volume: 32; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.33137/rr.v32i4.14317

ISSN

2293-7374

Autores

Agrippa d'Aubigné, Julien Gœury, Véronique Ferrer,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

L'Hécatombe à Diane n'avait pas fait l'objet d'une nouvelle édition depuis celle de Bernard Gagnebin chez Droz à Genève en 1948.Autant dire l'opportunité du travail de Julien Goeury, qui vient éclairer sous un nouveau jour l'oeuvre amoureuse d'Agrippa d'Aubigné.L'Hécatombe ne constitue qu'une partie d'un plus vaste ensemble, communément appelé Le Printemps, recueil de poésie amoureuse figurant pour l'essentiel dans le manuscrit 159 du fonds Tronchin de Genève, que l'auteur révisa mais qu'il ne publia pas de son vivant.Se fondant sur le défrichement préalable de Jean-Raymond Fanlo, grand connaisseur des manuscrits d'Aubigné, Julien Goeury revient dans la première section de son introduction sur la complexité génétique de l'oeuvre.Le Printemps regroupe en vérité un ensemble hétéroclite d'oeuvres profanes, dont les sonnets de l'Hécatombe, les odes et les stances, ne constitueraient qu'un sous-ensemble intitulé La Jeunesse.Pour rendre compte de la totalité du Printemps, il faudrait ajouter les nombreuses pièces éparses dans le manuscrit 159, d'inspiration profane, mythologique ou amoureuse.Voilà qui complique la tâche du futur éditeur de l'oeuvre amoureuse d'Aubigné.Pour les seuls sonnets de l'Hécatombe, l'existence du manuscrit 157, qui propose une nouvelle version, autographe celle-ci, du premier livre de la Jeunesse, rend l'entreprise éditoriale plus aisée.L'examen des états successifs des textes révèle le travail de récriture pointilleuse et de recomposition d'ensemble par l'auteur.L'analyse rigoureuse des manuscrits permet d'établir de surcroît que l'oeuvre prétendument de jeunesse fit l'objet de relectures et de corrections constantes jusqu'à la vieillesse, en particulier durant cette période d'activité manuscrite et éditoriale que représente l'exil genevois d'Aubigné, à savoir la dernière décennie de sa vie, 1620-1630.C'est la datation même des pièces amoureuses, qu'il faut donc revoir à la hausse : fin de siècle pour certaines, voire début du suivant pour d'autres.Nous sommes loin de la datation des premiers éditeurs qui situaient la rédaction des sonnets dans les années 70, du temps de l'idylle avec Diane de Salviati.A dire vrai, la composition des sonnets s'échelonnerait sur une cinquantaine d'années.Le poète aime à revenir sur ses textes de même qu'il se plaît à leur donner un prolongement tardif : en témoigne la rédaction des pièces hétéroclites des Petites OEuvres meslees, qui couvre un spectre d'années aussi large.La deuxième section de l'introduction s'attache, pour sa part, à retracer les étapes du roman d'amour de Diane Salviati et du poète avant de conclure sur le rôle structurant de la figure féminine dans l'oeuvre et dans l'imaginaire d'Aubigné.

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