Les Canadiens français dans la ligue nationale de hockey : une analyse statistique
2009; Erudit Consortium; Volume: 60; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.7202/601298ar
ISSN1710-3991
Autores Tópico(s)Transport and Economic Policies
ResumoCet article pose le problème que soulève la présence des Canadiens français dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Comme l’habileté à parler l’anglais couramment doit être considérée comme nécessaire à un joueur canadien-français, ce dernier doit investir en formation générale en cours d’emploi. C’est le francophone unilingue et non l’équipe de hockey qui assumera le coût de ce type de formation générale. Par conséquent, le Canadien français joue en-deçà de ses capacités au cours des premières années de sa carrière professionnelle. Pour vérifier cette hypothèse, nous développons un modèle de la détermination des salaires des joueurs de hockey de la LNH dont les variables considérées sont un indice de performance, une variable quadratique qui reflète l’expérience et une variable d’interaction entre l’expérience et la performance. Nous démontrons par une analyse de régression qui s’appuie sur des données pour l'année 1977-78 que les joueurs francophones assument le coût de leur investissement en capital humain pour être aussi productifs que les joueurs de langue anglaise. En effet, les équipes y substituent un indice de performance courante pour le critère de performance à vie par partie. Finalement, nos résultats laissent entrevoir que la détermination des salaires des francophones des Canadiens de Montréal, n’ayant pas à investir en anglais, et des franco-Canadiens, déjà bilingues, est différente de celle utilisée pour les Canadiens français unilingues. Toutefois, la différence n’est pas statistiquement significative.
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