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Chapter B2d Magnetostratigraphy across the Campanian-Maastrichtian boundary at Tercis les Bains in comparison with northern Germany, the Apennines (Central Italy) and North America; biostratigraphical and geochronological constraints

2001; Elsevier BV; Linguagem: Francês

10.1016/s0920-5446(01)80019-4

2352-2852

Zeev Lewy, G.S. Odin,

Geological formations and processes

Les caractéristiques magnétostratigraphiques entourant la limite Campanien-Maastrichtien des sections de Tercis, de Lägerdorf et Kronsmoor, des Gorges du Bottaccione (Apennins) et d'Amérique du Nord (Wyoming et Alberta) sont comparées. Les corrélations sont réalisées grâce à des considérations biostratigraphiques. Elles sont délicates, souvent indirectes entre Europe et Amérique, notamment avec la province du Western Interior, mais les possibilités connues sont discutées. Les éléments biostratigraphiques (foraminifères planctoniques et nannofossiles calcaires) indiquent que le seul signal magnétique repéré à Tercis, une transition normal-inverse entre les cotes 80 et 81, correspond assez probablement à la limite entre les magnétozones 33N et 32R observées dans la succession des Gorges du Bottaccione. Dans cette succession des Apennins, l'aspect de l'enregistrement magnétique (fréquence et espacement des inversions) est très semblable à celui reconnu dans les océans; ceci milite pour un dépôt assez continu et régulier. Au contraire, l'enregistrement initialement annoncé pour la succession d'Allemagne du Nord ne présente pas cet aspect. Des recherches plus récentes n'ont pas amélioré notre connaissance et l'information magnétique de cette succession reste problématique. L'information biostratigraphique suggère que la limite régionale entre le Campanien inférieur et le Campanien supérieur d'Allemagne se situerait, par corrélation avec l'Amérique du Nord, vers 81 Ma ce qui conduit à noter que le Campanien supérieur serait plus de trois fois plus long que le Campanien inférieur adopté régionalement. En Amérique du Nord, la longue magnétozone 33N a été repérée dans le Wyoming. La position de son sommet est incertaine du fait d'une lacune de dépôt signalée par l'absence de plusieurs biozones. La base pourrait aussi donner lieu à deux interprétations distinctes. La plupart des nombreux âges radiométriques obtenus sur cette succession américaine sont, de ce fait, difficilement utilisables pour dater précisément les successions européennes. La discussion des informations magnétiques et biostratigraphiques permet cependant de suggérer un âge de 79,3±0,7 Ma pour la base de l'anomalie 33N située dans la zone à Baculites asperiformis d'après les observations du Wyoming. Cependant, en Alberta et au Nord des États-Unis des épisodes normaux ont été décelés sous la zone-à Baculites obtusus jusque vers la transition entre Scaphites hippocrepis III et l'apparition du genre Hoplitoplacenticeras (ces deux espèces étant contemporaines pour un court intervalle en Israël); la même situation existe en Allemagne du Nord et suggère que la base de l'anomalie 33N serait âgée de près de 81 Ma. Le sommet de l'anomalie 33N a été proposé assez haut dans la zone à Baculites compressus vers 73,5 Ma tandis que, dans la succession du Wyoming, une transition normal/ inverse a été repérée autour de 74,3 Ma avec une incertitude assez importante; cette transition pourrait correspondre à la base d'un court intervalle inverse à l'intérieur de la magnétozone 33N, ce qui justifierait de favoriser l'âge jeune (73,5) pour la fin de cette magnétozone 33N. Dans cette succession américaine, le foraminifère Radotruncana calcarata a été observé autour de 75 Ma dans la zone à Didymoceras nebrascense; son intervalle d'existence débuterait dans la zone à Baculites scotti et se terminerait vers la base (?) de la zone à Didymoceras cheyennense bien en dessous du sommet de la magnétozone 33N. Par ailleurs, quatre bio-horizons et l'inversion magnétique 33N/32R permettent une corrélation assez fine entre les successions de Tercis et des Gorges du Bottaccione de part et d'autre de la limite d'Étage. Il en résulte d'une part que les dépôts se seraient accumulés régulièrement dans la succession de Tercis notamment autour de la limite d'Étage, d'autre part la possibilité d'extrapoler vers Tercis l'information magnétostratigraphique de la succession des Apennins, ce qui fait de cette dernière une bonne référence auxiliaire pour cet outil stratigraphique. Cette connaissance permettra ainsi de corréler la succession de Tercis avec les bassins où une information magnétostratigraphique est disponible.