Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Le Caire - mégalopole perçue par ses habitants

1991; Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales; Issue: 5 Linguagem: Francês

10.4000/ema.899

ISSN

2090-7273

Autores

Albert Labib, Tiziana Battain,

Tópico(s)

Archaeology and Historical Studies

Resumo

Ville composite fractionnée en mille territoires, Le Caire est aujourd'hui traversé de hiérarchies spatiales qui juxtaposent ou imbriquent les diverses composantes de la société urbaine.Cette hiérarchisation de l'espace urbain peut être appréhendée à travers les faisceaux de qualifications qui particularisent les différents quartiers de la ville.Nous tenterons ici de rendre compte et d'analyser les perceptions et les représentations de la ville en faisant ressortir les types de catégorisations socioculturelles qui en émanent.Celles-ci constituent un système de référence symbolique qui cristallise les procédures de qualification de l'espace urbain tout en étant l'expression des usages sociaux de l'espace.Nous essayerons d'isoler cet ensemble de référents à travers l'analyse d'entretiens réalisés avec les habitants du Caire 1 et axés sur le thème des représentations et des images de la ville.Du « fond de la ville » de Youssef Idris, écrivant dans les années 50, au « fond » de la ville 2 tel qu'il est perçu par un Cairote aujourd'hui, nous évoquerons aussi la permanence d'une perception et d'une expression appartenant autant à l'écriture romanesque qu'au langage parlé.Mais sous cette appellation commune, deux entités urbaines participant à des réalités historiques différentes sont en fait désignées.En une trentaine d'années, la ville du Caire s'est métamorphosée en une mégalopole aux limites incertaines dont la croissance a combiné une extension périphérique avec une densification de la construction au sein des anciens quartiers.Dans les années 50, la ville du Caire se caractérisait par un pôle administratif et économique qui se concentrait autour du palais 'Abdîn et dans le quartier de Munîra-Les fonctions culturelles et de loisirs se localisaient autour d'Ezbikiyya, tandis que la « ville moderne » d'Isma'il (seconde partie du XIX e siècle) s'étendait le long des axes Fu'ad, Sulayman et Qasr al-NiI La « ville médiévale » 3 , avec ses quartiers populaires, se sépara des nouveaux quartiers résidentiels des classes supérieures tels Zamalek et Doqqi, ainsi que des quartiers de la proche banlieue, Chubra, al-Dâhir, 'Abbâsiyya, Masr al-Gadîda (Héliopolis).Les fonctions diplomatiques et de loisirs se déplacèrent dans les

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