Artigo Acesso aberto

Cannibalisme et mort chez les Guayakis (Achén)*

2005; Musée du quai Branly; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.4000/gradhiva.511

ISSN

1760-849X

Autores

Pierre Clastres, Lucien Sebag,

Tópico(s)

African Studies and Ethnography

Resumo

NOTE DE L'ÉDITEURIl s'agit d'un article, peu connu et difficilement accessible, signé de Pierre Clastres et Lucien Sebag, « Cannibalisme et mort chez les Guayakis (Achén) » -Achén dans l'original, sûrement une faute de frappe.Y sont relatés les premiers résultats de l'enquête sur un groupe, les Aché-Gaitu, qui étaient entrés en contact avec les Blancs depuis quatre ans.Selon les souvenirs d'Hélène Clastres (communication personnelle), c'est Sebag qui présenta le sujet à la « VI Reunião brasileira de antropologia » qui se tint à São Paulo du 8 au 12 juillet 1963, mais il avait insisté pour que Pierre Clastres le signe avec lui.Le lecteur ne tardera pas à reconnaître l'importance de ces observations ethnographiques et les échos théoriques qu'elles entraînent, d'autant plus que la réflexion sur la nécessité guerrière ou cannibale n'avait été jusqu'alors que rarement menée.Excepté les observations classiques d'André Thevet ou de Jean de Léry au xvie siècle, les articles les plus importants parus sur ces thèmes étaient ceux de Florestan Fernandes, « La guerre et le sacrifice humain chez les Tupinamba » (publié en 1952 dans le Journal de la Société des Américanistes, tome XLI, fasc.1 : 139-221) et de Claude Lévi-Strauss, « Guerre et commerce chez les Indiens de l'Amérique du Sud » (publié en 1943 dans la revue Renaissance, n° 1(2) : 122-139).Dans « Cannibalisme et mort chez les Guayakis » les rapports entre cannibalisme et chasse sont posés, avec des distinctions, très originales pour l'époque, entre endocannibalisme et exocannibalisme et ce que l'on pourrait appeler « endocannibalisme ethnique » relevant de l'activité belliqueuse.Le Guayaki tué par un autre Guayaki se trouve par exemple directement identifié à un animal abattu à la chasse, il est traité comme du gibier et son assassin ne peut s'en nourrir.En revanche, c'est la nourriture préférée par les femmes enceintes, car leurs enfants porteront les noms des victimes humaines et des différents gibiers consommés.

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