Le chant des hyènes tristes. Essai sur les rites funéraires des Meru du Kenya et des peuples apparentés
1991; Issue: 11 Linguagem: Francês
10.4000/span.1258
ISSN2268-1558
Autores Tópico(s)Anthropological Studies and Insights
ResumoUn refus délibéré d'enterrer les cadavres et deux modes très différents de traitement des défunts caractérisent les rituels funéraires meru. Le corps d'un grand-parent est l'objet de soins particuliers que lui prodiguent ses fils et ses petits-enfants alors que celui de tout autre défunt est jugé dangereux et ne peut être manipulé que par le mwenjî, être marginal, qui le dépose en brousse à la disposition des hyènes. Ce dispositif peut être lu comme l'expression d'un système social fondé sur des classes générationnelles et des échelons d'âge où sont valorisés les individus qui parviennent à franchir toutes les étapes du cycle de vie. Celui qui meurt sans être devenu grand-parent est considéré comme un être « inachevé » et, à ce titre, il menace les processus vitaux en cours. Les conceptions meru, qui ne comportent aucune idée de vie post mortem et d'ancestralisation, sont rapprochées de celles des Maasai et des Kikuyu dont les cultures présentent nombre de traits communs avec celle des Meru.
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