« On ne peut construire sur un mauvais fondement. » Herbert Maisch et son rapport au nazisme dans Andreas Schlüter (1942)
2015; Issue: 23 Linguagem: Francês
10.4000/ilcea.3328
ISSN1639-6073
Autores Tópico(s)Political and Social Issues
ResumoSi le film Friedrich Schiller – Triumph eines Genies (Herbert Maisch, 1940) a donné lieu à plusieurs analyses motivées notamment par la prétendue « ambiguïté » de son message, Andreas Schlüter (Maisch, 1942) est largement resté dans l'ombre. Pourtant, à première vue, le second film peut sembler poser des problèmes d'interprétation proches du débat que suscite le premier. C'est pourquoi nous proposons d'étudier ici sa « teneur idéologique ». Il est certain que le réalisateur, par des mécanismes que nous tentons de décrire, s'adonne au culte du « grand homme » qui fait écho à la transfiguration du « Führer » en génie. Cependant, que penser de la révolte de Schlüter contre un prince autoritaire et capricieux, et quel sens donner à la dernière partie du film qui montre le personnage principal pris au piège de sa folie des grandeurs ? Notre analyse cherche à montrer que, s'il ne peut être interdit de faire a posteriori une lecture « contestataire » du film, rien n'autorise à y voir une intention du réalisateur : jusque dans sa chute, Schlüter incarne l'individu d'exception si cher à la propagande du régime.
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