Artigo Revisado por pares

Notes sur le personnage de la servante

1983; Presses Universitaires De France; Volume: n o 83; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/rhlf.g1983.83n1.0003

ISSN

2105-2689

Autores

R. Lebègue,

Tópico(s)

Historical and Literary Studies

Resumo

Résumé Le personnage de la servante (ou chambrière) a été moins étudié que celui, du valet Toutefois on le rencontre souvent dans la littérature narrative des XVI e et XVII e siècles, sous forme d'histoires gaillardes : voir surtout les Cent nouvelles nouvelles et l' Heptaméron . Dans nos premières comédies les servantes ont des moeurs fort libres. Corneille innove en prenant pour rôle principal une suivante, laquelle est vertueuse. Les servantes de Molière, qui prennent contre les parents le parti de la jeune fille, se comportent honnêtement, sauf celle de George Dandin . Les Lisettes de Marivaux prennent part à l'action. Elles ne donnent pas prise à la médisance. Dans les romans français des XVII e et XVIII e siècle, la servante tient une plac négligeable. Dans la vie réelle, les servantes se laissaient « patiner » et ne résistaient guère aux exigences de leur maître. Au XIX e siècle, on se lasse de ces anecdotes erotiques, et Balzac, Lamartine, Flaubert osent nous intéresser à des servantes dévouées et vertueuses. A l'époque moderne, Maupassant reprend le thème de la rivalité amoureuse de la dame et de la servante, et Mirbeau applique, au Journal d'une femme de chambre , les recettes du roman naturaliste. Aujourd'hui, dans la littérature comme dans la réalité, la servante est une espèce sociale en voie de disparition.

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