Anne-Marie Châtelet, Le souffle du plein air. Histoire d’un projet pédagogique et architectural novateur (1904-1952)
2012; Canadian History of Education Association; Linguagem: Francês
10.32316/hse/rhe.v24i1.4275
ISSN1911-9674
Autores Tópico(s)French Urban and Social Studies
ResumoL'école qui guéritLes histoires classiques de l'architecture moderne ont souvent accordé une place centrale au logement urbain.En effet, durant les premières décennies du 20 e siècle, l'immeuble d'habitation a été le site de nombreuses expérimentations techniques sur l'industrialisation des moyens de construction et l'efficacité des dispositifs spatiaux.L'habitat moderne a également intégré une dimension utopique, proposant des relations radicalement nouvelles entre l'individu, la collectivité et la nature.Ainsi, pour l'historien suisse Siegfried Giedion (Befreites Wohnen, 1929), l'architecture moderne était avant tout porteuse d'une « domesticité émancipée » : éclatée, transparente, la cellule de vie s'ouvrait désormais à l'air, à la lumière et, implicitement, à la vie en collectif.À contrepied de cette tradition historiographique, Anne-Marie Châtelet avance dans cet ouvrage que le bâtiment scolaire a constitué pour l'architecture moderne un champ de réflexion et d'expérimentation tout aussi important.Le point de départ de sa recherche est la célèbre école de plein air érigée en 1931-1935 à Suresnes, en banlieue de Paris, par les architectes Marcel Lods et Eugène Beaudouin.Bâtie sur un vaste terrain à flanc de coteau, l'école de Suresnes a incarné de manière radicale la vision moderniste d'une dissolution totale de l'architecture dans son environnement.Ses salles de classe ont été conçues comme des pavillons autonomes lovés sous les arbres, reliés par des passages couverts et dotés sur trois faces de parois vitrées entièrement ouvrantes.À l'instar des bâtiments, les espaces extérieurs à Suresnes ont été investis de manière innovatrice, offrant aux élèves la possibilité d'étudier au soleil, se doucher à l'air libre ou encore faire la sieste à l'ombre des pins.Plutôt que de focaliser
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