The crown silver mines and the historic landscape in Devon (England)
2010; Volume: 34; Linguagem: Francês
10.4000/archeosciences.2862
ISSN2104-3728
Autores ResumoThe opening up of the silver mines at Bere Ferrers in 1292, under the direct management of the English Crown, marked a significant change in the organisation of mining in England. Until now the effect of those changes has not been examined in detail. The Bere Ferrers Project has used the available documentary evidence and historic mapping to inform its study on the impact of mining on the historic landscape.Les mines d’argent du comté de Devon, à Bere Ferrers et Combe Martin, au sud-ouest de l’Angleterre, étaient uniques au Moyen Âge. Elles étaient gérées directement par l’état, de 1292 jusqu’aux environs de 1350 ; elles furent, ensuite, données à bail dans un esprit d’entreprise. Durant la période de direction centralisée, il y eut des investissements de capitaux en prévision de la production future et l’introduction de nouvelles techniques.La structure d’emploi était différente des autres secteurs miniers en Angleterre. La main d’œuvre était salariée ou payée à la tâche, en fonction de la production. À la fin du xiiie siècle, les mines de Bere Ferrers, au sud-ouest du Devon (traversé par les rivières Tamar et Tavy) constituaient le principal centre de production. Les mines de Combe Martin, dans le nord du Devon, étaient abandonnées dès avant 1296, alors que la production des Bere Ferrers était en pleine expansion, et le roi accorda les mines aux Frescobaldi, des banquiers. Malheureusement, les Frescobaldi dépouillèrent les mines sans se préoccuper du futur et les abandonnèrent au bout d’une année, à la fin de l’année 1300. Après les Frescobaldi, il fallut investir des capitaux (plus de £1 000 en cinq ans), pour les structures minières. C’est aussi à cette période qu’ont été menées des expérimentations dans le traitement de minerai, en particulier dans la forme des fourneaux. Les mines ont continué à être administrées directement par la couronne, malgré une baisse de la production, jusqu’en 1349, et le « Black Death » ; mais l’approfondissement des travaux s’accompagnait de problèmes d’eau et le pompage mécanisé fut introduit en 1470-1480. Cependant, les mines étaient profondes et difficiles d’exploiter. C’est le xixe siècle, avec l’introduction des pompes à vapeur et la hausse du prix du plomb, qui a permis d’exploiter en dessous des dépilages médiévaux.Le projet Bere Ferrers, organisé par l’Université d’Exeter, a évalué l’impact des mines médiévales sur le paysage historique. Ce projet pluridisciplinaire utilise différentes sources : les archives et sources documentaires, les cartes historiques du xviie au xixe siècle, les photographies aériennes et l’analyse des limites de parcellaires fossilisés. Ce qui a permis d’identifier la forme des mines médiévales, dont une des galeries d’exhaure, les petits puits d’exploitation à l’affleurement du gisement et l’infrastructure des pompes mécanisées avec le canal d’amenée d’eau.Un système de champs, qui antidate l’introduction de l’exploitation minière, a été identifié en plus de la colonie principale des mines. Le bourg de Bere Alston était le village principal, établi par le seigneur, en 1296, immédiatement après l’ouverture des mines. Il fut créé pour fournir des logements et des vivres (création d’un marché) pour les mineurs qui n’avaient pas la possibilité de mener une activité agricole en complément, ce qui se pratiquait dans d’autres régions de minières.Bien qu’il ne soit pas possible de mesurer l’impact, sur le paysage, des fonderies sans l’utilisation des techniques géophysiques, on peut imaginer cette communauté minière à la fin du Moyen Âge. Notre conclusion a été publiée en 2009 Mining in a Medieval Landscape: the Royal silver mines of the Tamar Valley (University of Exeter Press).
Referência(s)