Les effets des solutions colloïdes sur ľhémostase
2006; Springer Science+Business Media; Volume: 53; Issue: S2 Linguagem: Francês
10.1007/bf03022250
ISSN1496-8975
AutoresPhilippe Van der Linden, Brigitte Ickx,
Tópico(s)Aortic aneurysm repair treatments
ResumoLes solutions colloïdes sont très utilisées pour prévenir ou corriger ľhypovolémie chez les patients de chirurgie. Bien que plus efficaces que les cristalloïdes, elles sont plus chères et peuvent avoir des effets indésirables, en particulier quand elles perturbent le système hémostatique. La présente revue descriptive se concentre sur les effets de ľalbumine et des colloïdes synthétiques sur les marqueurs biologiques de la coagulation et leurs conséquences cliniques. Tous les substituts colloïdaux plasmatiques nuisent aux mécanismes physiologiques de ľhémostase, par un effet non spécifique corrélé au degré ďhémodilution ou par des actions spécifiques de ces macromolécules sur la fonction plaquettaire, les protéines de la coagulation et le système fibrinolytique. Ľalbumine a le moins ďeffet, alors que les dextranes et amidons hydroxyéthylés (AHE) de haut poids moléculaire (PM) ont les plus importants effets. La gélatine et ľAHE de PM moyen qui présentent un ratio de substitution molaire faible ont des effets modérés et, probablement, comparables. Ľusage de dextranes et ďAHE de haut PM in vivo peut être associé à un saignement accru, tandis que les gélatines et les AHE de faible PM in vivo n'ont pas cet effet. En général, les conséquences cliniques des effets biologiques des colloïdes sur ľhémostase sont limités, pourvu que les règles de sécurité soient observées (dosage quotidien maximal, durée du traitement, état hémostatique du patient, conditions cliniques). Les effets peuvent être différents chez les patients qui ont des troubles hémostatiques héréditaires ou reliés à un traitement préopératoire antiplaquettaire ou anticoagulant. Dans ce cas, les solutions de cristalloïde, de gélatine ou même ďalbumine devraient être préférées quand ľhémodilution dépasse 30 % du volume du sang circulant.
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