Christiane RAYNAUD, « À la hache », histoire et symbolique de la hache dans la France médiévale (XIIIe-XVe siècle)
2003; Presses Universitaires de Rennes; Volume: 110-2; Linguagem: Francês
10.4000/abpo.1437
ISSN2108-6443
Autores Resumode Rennes comme l'auteur lui-même nous en avertissait en introduction.L'exposé reste très pertinent, mais après les sommets des précédents chapitres, on souhaiterait, par gourmandise, plus d'approfondissements. La sensibilité de Ph.Depreux aux aspects culturels nous y ramène au chapitre VII (« Culture et communication »), notamment sur les fêtes et spectacles, les chants et épopées, les langues et les traductions.Enfin, les chapitres VIII (« Pouvoir et autorité ») et IX (« Ordre et désordre ») constituent un dernier ensemble, d'orientation plus « politique ».Une brève recension ne permet certes pas de rendre compte de la substance d'un livre aussi riche qui, redisons-le, demande au préalable une connaissance déjà approfondie et diversifiée du haut Moyen Âge : l'exposé ne cesse de naviguer d'un bout à l'autre du cadre historique et géographique.De ce fait, le lecteur même initié regrettera de n'être pas plus aidé dans sa lecture, et le manque d'un index se fait cruellement sentir.D'autant que la thématique adoptée, volontairement innovante, amène des regroupements déroutants et des chapitres malgré tout hétérogènes.La sépulture des défunts s'intègre malaisément dans un chapitre II consacré aux conditions de vie ; à l'inverse, l'exposé sur les marchands est éclaté entre le chapitre II et la fin du chapitre IV.Plus ponctuellement, l'étudiant peu familiarisé avec le vieil anglais pourrait souhaiter en note une traduction littérale des vers fort judicieusement insérés page 159.De fait, le lecteur a d'emblée le sentiment d'avoir entre les mains non pas un manuel, mais une synthèse de haute qualité; et lorsqu'il se voit, par moments, ramené aux perspectives plus utilitaires des concours, il se prend à regretter que ce livre déjà très dense ne fût deux fois plus gros.Mais tel qu'il se présente, le livre de Philippe Depreux, brillant, foisonnant, élitiste aussi, constitue sur la question le livre du maître, plutôt que celui du néophyte.Il constitue aussi une synthèse actualisée, appelée à prendre une place durable parmi les ouvrages de référence sur le haut Moyen Âge.
Referência(s)