Amphiaraos dans l'élégie II, 34 de Properce

2009; Volume: Tome LXXXI; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/phil.811.0053

ISSN

1760-8430

Autores

Marc Dominicy,

Tópico(s)

Historical and Literary Studies

Resumo

Résumé En raison de son caractère amétrique, le texte transmis pour II, 34, 39 ( non Amphiareae ...) doit être corrigé. Cependant, les différentes solutions proposées jusqu’ici échouent à rétablir le mètre ou se trouvent dépourvues de toute vraisemblance paléographique. Une comparaison avec une autre ligne problématique (II, 13, 49) suggère que ces deux vers imitent un patron stéréotypé de la formularité homérique dans lequel un spondée initial ( non aut ) précède un nom propre choriambique ( Antilochi en II, 13, 49). Grâce à une étude détaillée de l’adaptation qu’ont connue les noms propres grecs en -ᾱος/ηος dans la poésie latine, on peut avancer l’hypothèse qu’en II, 34, 39, il faut reconstruire le génitif Amphiarei , avec une synizèse finale. La version ainsi obtenue ( non aut Amphiarei ...) crée des parallélismes très étroits entre les cinq distiques (vers 37-46) qui évoquent des personnages ou des poètes de la guerre thébaine. Tandis que de multiples jeux de mots assignent des valeurs sémantiques variées au nom Amphiaraus , l’allusion à Antimaque (vers 45), et une plaisanterie discrète sur le vieux Sophocle succombant à l’amour (vers 29-30), nous renvoient à Hermésianax. Mais contrairement à sa source hellénistique, l’élégie de Properce doit aussi se lire à un niveau réflexif (métapoétique), c’est-à-dire comme se réclamant des postulats esthétiques de Callimaque.

Referência(s)