Artigo Revisado por pares

Les cellulites cervico-faciales : l’impact de l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens. À propos de 70 cas

2015; Elsevier BV; Volume: 132; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.1016/j.aforl.2015.01.004

ISSN

1879-727X

Autores

A.A. Bennani-Baïti, A. Benbouzid, L. Essakalli-Hossyni,

Tópico(s)

Antimicrobial Resistance in Staphylococcus

Resumo

Les cellulites cervico-faciales (CCF) sont des infections sévères des tissus cellulaires sous-cutanés. Elles constituent l’une des urgences infectieuses ORL les plus graves. Sur une série de 70 cellulites colligées sur la période 2007–2012, nous avons constaté une forte corrélation entre l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l’évolution d’infections de la sphère ORL vers des cellulites cervico-faciales, dont deux cas de CCF nécrosante étendue au médiastin d’évolution fatale. Les cas retenus étaient des patients admis aux urgences et qui ont nécessité une hospitalisation en rapport avec la gravité de leur tableau clinique. Nous avons pu colliger 70 cas de CCF sur la période 2007–2012 alors que ceux qui ont été traités en ambulatoire ont été exclus de l’étude. Par ailleurs, les cellulites orbitaires, d’origine sinusienne, et les mastoïdites ont été exclues de cette étude. La prise d’AINS a été retrouvée chez 80 % des patients, en automédication ou sous prescription dans les autres cas (médecin généraliste, dentiste, pharmacie). Les deux molécules les plus souvent prescrites étaient l’acide tiaprofénique et le diclofénac. L’extension de la cellulite était limitée à la région jugale et/ou à la région sus-hyoïdienne homolatérale dans la majorité des cas, avec cinq cas d’extension cervicale basse et deux cas d’atteinte médiastinale avec issue fatale. Les cellulites cervico-faciales sont des infections graves qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital ; ce sont de véritables urgences diagnostiques et thérapeutiques. Parmi les facteurs de risque d’évolution vers les CCF, l’utilisation des AINS est fréquemment observée, d’où la nécessité d’une utilisation raisonnée, voire contre-indiquée dans les infections de la sphère ORL, et en particulier dans les infections d’origine odonto-stomatologiques.

Referência(s)