Extraordinairement ordinaire : Ermengarde de Bretagne, femmes de l’aristocratie et pouvoir en France au Moyen-Âge, v. 1090-1135
2014; Presses Universitaires de Rennes; Volume: 121-1; Linguagem: Francês
10.4000/abpo.2724
ISSN2108-6443
Autores Tópico(s)Medieval and Early Modern Justice
ResumoPendant des décennies, les historiens ont qualifié les femmes qui exerçaient un pouvoir en Europe médiévale d’« extraordinaires ». De récentes études sur les femmes de l’aristocratie, ont pourtant démontré combien l’exercice du pouvoir par une femme était commun. Cet article s’appuie sur ces travaux en examinant la vie de la comtesse Ermengarde de Bretagne – vers 1067-1148).Ermengarde est peut-être mieux connue pour ses relations avec les plus notables clercs de son époque, spécialement Robert d’Arbrissel et saint Bernard de Clairvaux. Mais il y a beaucoup plus dans l’histoire d’Ermengarde. Comme fille d’une noble maison et épouse d’un comte, Ermengarde jouit d’une large influence. Elle codirige la Bretagne avec son fils le comte Conan III après le retrait de son époux de la vie publique et continua d’être une force dans le comté même après que son fils soit parvenu à sa majorité. Ermengarde établit aussi de fortes relations avec l’Église par son patronage et son soutien apporté à la réforme ecclésiastique. Comme bien d’autres femmes de sa classe, Ermengarde avait établi une étroite relation avec les hommes de sa parenté. La position d’Ermengarde de pieuse protectrice l’autorisait à intervenir dans la conduite de son fils, qui parvint à provoquer la colère du pape lui-même, mais aussi à influencer les choix de patronage de son père et de son demi-frère.Alors que la vie d’Ermengarde est peut-être exceptonnellement bien documentée, son influence ne fut en aucune manière « extraordinaire ». Plutôt, quand on la regarde dans une contexte plus large de sa parenté et de sa classe, sa capacité à contrôler ses biens et gagner le respect du clergé étaient en fait tout à fait ordinaires.
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