Artigo Revisado por pares

Le mythe de Médée au cinéma : l'incandescence de la violence à l'image

1996; Publications Department of the University of Toulouse-Le Mirail; Volume: 45; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/palla.1996.1413

ISSN

2272-7639

Autores

Duarte Mimoso-Ruiz,

Tópico(s)

French Literature and Criticism

Resumo

Médée, figure rayonnante de la mythologie grecque, éminemment problématique, cristallise des images plurielles où se révèle l'incandescence de la violence. Liée à la cruauté barbare et dionysiaque, elle a pour point de départ une Passion. Le passage du mythe de Médée aux rites théâtraux et cinématographiques à notre époque nous permettent de prendre conscience de l'ambiguïté de sa cruauté "dionysiaque". Dans nos "souvenirs-écrans" Médée incarne la passion transgressive, des fresques du musée archéologique de Naples aux documents iconiques de grandes tragédiennes comme Katina Paxinou, Melina Mercouri, Maria Casarès et Maria Callas. Au XIXe siècle, la violence du "geste" apparaît dans les tableaux d'A. Feuerbach (1870), réencodés filmiquement par Oskar Messter (Medea, 1913, d'après F. Grillparzer). L'" Iconostase" médéenne opère un retour aux origines "barbares" de la tragédie avec le scénario de Dreyer, le film-opéra de Pasolini, les séquences oniriques du Sommeil de la Raison (U. Stôckl), les scènes euripidiennes de A Dream of Passion {Cri de Femme de J. Dassin), notre oratorio tragique Medea Requiem (video d'après Sénèque) et le document video de montage présenté au colloque. Le mythe de la petite-fille d'Hélios nous renvoie ainsi à une esthétique de la violence.

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