Nietzsche, Brecht, Claudel : Roland Barthes face à la tragédie musicale grecque

2015; Klincksieck; Volume: n° 353; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/rlc.353.0005

ISSN

1965-0264

Autores

Christophe Corbier,

Tópico(s)

Renaissance Literature and Culture

Resumo

Du mémoire philologique de 1941 consacré aux scènes d’évocation et d’incantation dans la tragédie grecque jusqu’à l’analyse structuraliste du « théâtre grec » en 1965, Roland Barthes s’est régulièrement penché sur la tragédie musicale des Grecs afin de réfléchir au statut de la musique dramatique. Notre intention est donc d’étudier conjointement le théâtre et la musique dans une partie de l’œuvre de Barthes avant 1968 et de montrer comment la tragédie grecque a constitué pendant près de trois décennies une référence constante, quoique méconnue. Barthes a en effet engagé très tôt un dialogue avec Nietzsche, avant de recevoir la révélation de Brecht ; mais il s’est aussi intéressé à Claudel, dont l’ Orestie offre selon lui un modèle pour les représentations contemporaines de tragédie grecque, en dépit de la discontinuité fondamentale entre la Grèce antique et l’époque moderne. La théâtralité, le dionysiaque, le chœur, le rôle de la musique dramatique constituent alors autant de problèmes que l’auteur de Sur Racine analyse à plusieurs reprises entre 1941 et 1965, dans une perspective non aristotélicienne et antiromantique.

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