Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Influence des feux sur la déforestation des îles centrales du lac à l’Eau Claire, Québec nordique

2007; Presses de l'Université de Montréal; Volume: 41; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.7202/032666ar

ISSN

1492-143X

Autores

Jeanne Millet, Serge Payette,

Tópico(s)

Climate change and permafrost

Resumo

Les îles et le pourtour du lac à l'Eau Claire (56°15'N, 74°30'O) montrent d'importantes différences au niveau de la structure et de la superficie occupée par les formations conifériennes. D'une île à l'autre, le pourcentage de recouvrement réel des conifères et des arboraies varie respectivement entre 10 et 35 % et 3 et 35 %. Cette végétation contraste avec les lichénaies situées au sommet des collines, où l'on trouve sous le couvert végétal des charbons d'épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP.), vestiges de formations conifériennes autrefois plus étendues. Une analyse des datations au radiocarbone de charbons de bois révèle que les îles centrales du lac à l'Eau Claire subissent une deforestation depuis au moins 2350 BP. En conjonction avec le climat, les feux ont profondément influencé la dynamique spatio-temporelle des formations conifériennes. Les îles centrales du lac à l'Eau Claire ont toutes connu une histoire des feux différente et, par conséquent, une deforestation variable. Cinq périodes d'ouverture du paysage ont été identifiées, soit 2350-2100,1650-1450, 1350-1050, 850-650 et 400-200 BP. Par ailleurs, on évalue à environ 5 % des deux plus grandes îles (Atkinson et Lepage) la surface déboisée par les feux de 400 BP; de plus, un feu d'il y a environ 200 ans a détruit 4 % de la surface boisée de l'île Atkinson. On en conclut que la faible représentation des conifères dans certaines îles du lac à l'Eau Claire illustre leurs difficultés d'établissement après feu. À l'inverse, leur présence dans les sites exposés souligne leur capacité de maintien en l'absence de perturbation majeure.

Referência(s)