La source de la rumeur dans L’eau des collines de Marcel Pagnol
2015; Presses de l'Université de Montréal; Linguagem: Francês
ISSN
1492-1405
Autores Tópico(s)Diverse Cultural and Historical Studies
ResumoL’article revient sur les bruits qui courent autour de l’existence d’une source dans L’eau des collines (1963) de Marcel Pagnol (1895-1974). Cette recherche tente d’eclairer l’art de Pagnol lorsqu’il depeint les affres de la mentalite de village assassine qui sevit aux Bastides. Souvent mis de cote par la critique universitaire, l’auteur fait preuve de finesse, aussi bien dans Jean de Florette que dans Manon des sources, quand il s’agit d’orchestrer l'union entre l’eau (dans le sillage de L’eau et les reves. Essai sur l’imagination de la matiere de Gaston Bachelard) et le tabou qui s’etablit autour d’elle par les effets d’une certaine « morale du silence ». L’article se divise en cinq parties. La premiere, « Nom, surnom et prete-nom », evoque l’astuce de l’auteur lorsqu’il annonce de maniere detournee, a travers la figure mythique du « Papet », la filiation associant le bourreau a la victime. Dans un second temps, l’article s’arrete sur « De faux amis », en s’appuyant sur les mecanismes sociologiques qui rendent possible la construction d’une conspiration deguisee en amitie, censee mener le bouc emissaire, Jean de Florette, a la ruine. Ensuite, l’etude s’arrete sur « L’authenticite de Jean de Florette », en montrant que l’echec de celui-ci est egalement associe a une naivete emprunte de donquichottisme. Un quatrieme point, « Manon, la fille de l’eau », situe Manon au carrefour strategique des bruits qui courent au village et qui coulent de source non sure. Enfin, dans « le temoignage », il est question de sortir, par voie juridique, du cadre des vieilles histoires mortiferes de village.
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