L'action de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH) entre les deux guerres
2009; La contemporaine; Volume: N° 95; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.3917/mate.095.0007
ISSN1952-4226
Autores Tópico(s)Historical Studies and Socio-cultural Analysis
ResumoRésumé Au-delà de l’affaire Dreyfus, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’est attachée à « la vie sociale des collectivités » (Ludovic Trarieux) et aux « crimes de lèse-humanité (Francis de Pressensé). S’adossant aux Lumières, aux déclarations, au kantisme cher à Victor Basch et au solidarisme, elle participe en 1922 à la fondation de la Ligue internationale des droits de l’Homme, devenue la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme et actuellement la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). Avec l’avènement des totalitarismes et autres dictatures, la FIDH cherche à penser les législations nationales en termes de droits face à l’urgence également humanitaire. Ainsi l’une des plus anciennes organisations non gouvernementales (ONG), animée par Aline Ménard-Dorian et devenue un forum civique, concourt avec des limites, des échecs et des réussites, à la formation d’une communauté internationale qui s’exprime autour de quelques élites européennes. De manière originale, pendant l’entre- deux-guerres cette ONG pose la problématique de l’universalité des droits de l’Homme dans l’unicité de l’humanité : elle est donc, avec la LDH, à l’initiative de textes qui serviront de base à la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948. S’appuyant sur les différentes associations adhérentes et sur des universitaires et des juristes, et surtout sur la LDH, elle travaille les notions d’égalité et de justice pour les minorités, singulièrement religieuses, comme pour les individus. C’est pourquoi, elle se transforme en instance de recours et agit auprès de la Société des Nations, davantage pour défendre les réfugiés et autres exilés que pour les secourir.
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