Parler de Dieu après une catastrophe
2012; Société française d'histoire urbaine; Issue: 2 Linguagem: Francês
ISSN
2101-003X
Autores Tópico(s)Historical Studies and Socio-cultural Analysis
ResumoLe 4 mai 1897, un terrible incendie ravagea le Bazar de la Charite a Paris. Cette catastrophe donna lieu a de nombreuses ceremonies religieuses, essentiellement catholiques. Le 8 mai, un service funebre fut celebre a Notre-Dame de Paris, en presence du president de la Republique et de nombreuses personnalites francaises et etrangeres. Le predicateur, le R.P. Ollivier (O.P.) presenta la tragedie comme un châtiment destine a punir un « siecle orgueilleux » et plus specialement la France, oublieuse de sa vocation et de ses traditions. Son discours fit scandale et engendra de vives polemiques. D’autres predicateurs, surtout des dominicains, entretinrent leurs auditeurs de la tragedie du Bazar a l’occasion de services funebres celebres a la demande d’une œuvre, par exemple l’Œuvre des Noviciats dominicains ou l’Œuvre Saint-Michel. A l’exception du R.P. Boulanger, ils eviterent les allusions politiques pour se consacrer a une reflexion religieuse sur le sens de la souffrance et du sacrifice et sur la redemption de l’humanite, a laquelle les victimes avaient ete associees par leur « martyre ». L’image de Dieu qui s’en degage est celle d’un Dieu terrible, qui est en meme temps un Dieu d’amour, puisqu’il ne châtie que pour sauver. En ce mois de Marie, on ne peut que relever le silence presque total fait sur le nom de Marie, lors de ces ceremonies dans lesquelles il etait essentiellement question de femmes et de jeunes filles.
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