Les trois épreuves du dieu Lugh à son arrivée à Tara: résolution d’un problème de trifonctionnalité

2011; Complutense University of Madrid; Volume: 16; Issue: 16 Linguagem: Francês

10.5209/rev_ilur.2011.v16.37703

ISSN

1578-1305

Autores

Valéry Raydon,

Tópico(s)

Classical Antiquity Studies

Resumo

au sommet de leur pantheon: l’association de son nom a la grande fete de la royaute, la Lugnasad, et son mariage avec l’abstraction deifiee de la Souverainete irlandaise, la Flaithi Erenn co prath, en sont deux nettes affirmations. Dans la litterature medievale irlandaise qui nous a transmis d’importants fragments de l’ancienne mythologie paienne sous une forme chretiennement acceptable ou les vieilles divinites apparaissent evhemerisees, le regne de Lugh sur l’Univers connait une transposition au niveau du microcosme du royaume irlandais, et l’exercice de sa fonction de «haut roi d’Irlande» (ard ri Erenn) est relegue en des temps prehistoriques et sa duree limitee a quarante annees; quant au peuple des dieux qu’il dirige, les Tuatha De Danann, ils se voient retrogrades a n’etre que la quatrieme population des cinq grandes migrations humaines auxquelles sont attribuees la colonisation de l’ile. L’Irlande medievale avait conserve non seulement le nom indo-europeen du roi puisque l’irlandais ri, gen. rig, derive du theme indo-europeen reg(«regir, diriger»)1, mais egalement la conception indo-europeenne de la royaute sous-tendue par l’ideologie tripartie que Georges Dumezil a passe sa vie a mettre en lumiere, conception suivant laquelle le roi se devait d’incarner en sa personne la synthese des trois fonctions constitutives de la societe qu’il avait a charge et dont les principes regissaient egalement l’organisation de l’univers, a savoir la premiere fonction magico-juridico-religieuse, la seconde fonction guerriere et la troisieme fonction d’abondance2. La royaute de

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