Artigo Acesso aberto

La Commémoration de l’abolition du servage en Russie

2013; Issue: 17 Linguagem: Francês

10.4000/ilcea.1827

ISSN

1639-6073

Autores

Marie Jego,

Tópico(s)

Canadian Identity and History

Resumo

En rendant hommage, le 3 mars 2011, au tsar libérateur Alexandre II et à ses réformes, le président de l’époque, Dmitri Medvedev avait voulu les associer à son propre programme de « modernisation de la Russie », mais il a été éclipsé par le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en mars 2012. La commémoration de l’abolition du servage en Russie a donné lieu à des conférences, des articles, des colloques dont celui de l’Église orthodoxe à la cathédrale du Saint-Sauveur, mais le thème n’était pas porteur. En quête d’identité depuis l’effondrement de l’URSS, Vladimir Poutine veut restaurer l’image d’une Russie forte et glorieuse. Or, selon l’opinion générale, l’abolition du servage était un événement peu glorieux, « mal pensé » et Alexandre II, un tsar faible. Pour réveiller le sentiment patriotique, il convient de valoriser 1612, la victoire sur les Polonais, 1812, la victoire sur la France de Napoléon, 1945, la victoire sur l’Allemagne nazie.La Russie doit être dirigée par un « homme fort ». Vladimir Poutine a choisi pour modèle Piotr Stolypine, le ministre à poigne de Nicolas II, aussi populaire que le prince Alexandre Nevski et Staline, mais il restaure en même temps une bonne partie de la symbolique soviétique. La perspective de voir le tsar Poutine régner sur la Russie durant un quart de siècle déplaît à ceux qui avaient cru aux discours modernisateurs de Dmitri Medvedev : ils dénoncent l’incompétence des dirigeants qui mènent la Russie à un déclin, à une « stagnation », comparable à celle de l’ère de Brejnev. Seront-ils entendus ?

Referência(s)
Altmetric
PlumX