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Sicile arabe et Sicile normande : châteaux arabes et arabo-normands

1998; Volume: 110; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3406/mefr.1998.3647

1724-2150

Jean-Marie Pesez,

Medieval History and Crusades

Jean-Marie Pesez, Sicile arabe et Sicile normande : châteaux arabes et arabo-normands, p. 561-576. Autant les témoins matériels de la période normande sont nombreux et objet d'études multiples en Sicile, autant ceux de la période arabe ont paru longtemps fugaces, malgré l'abondance des données des sources écrites. Bien des monuments donnés comme caractéristiques de la civilisation musulmane sur l'île sont en réalité tardifs et si transformés qu'il est bien difficile d'y reconnaître les formes et modules d'origine. La liste des éléments qui composent l'art et la construction «arabo-normands» montrent certes la variété et la profondeur des influences arabes. Mais les découvertes récentes permettent aujourd'hui d'appréhender les IXe-Xe siècles autrement que par cette analyse régressive qui reste impressioniste. Les sites de Colessano, Entella, Monte lato, Monte Maranfusa, Calathamet, Castello San Pietro (Palerme), Monte Barbaro (Ségeste), qui par son matériel céramique, qui par ses structures, livrent enfin des vestiges bien datés, dont les caractéristiques n'éclairent que mieux l'«apport» des XIe-XIIe siècles, en particulier en matière de fortifications.