Les Canadiens francais du Michigan. Leur contribution dans le developpement de la vallee de la Saginaw et de la peninsule de Keweenaw 1840-1914, and: The French Canadians of Michigan: Their Contribution to the Development of the Saginaw Valley and the Keweenaw Peninsula, 1840-1914 (review)
2004; University of Toronto Press; Volume: 85; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.1353/can.2004.0106
ISSN1710-1093
Autores Tópico(s)Canadian Identity and History
ResumoReviewed by: Les Canadiens français du Michigan. Leur contribution dans le développement de la vallée de la Saginaw et de la péninsule de Keweenaw 1840-1914, and: The French Canadians of Michigan. Their Contribution to the Development of the Saginaw Valley and the Keweenaw Peninsula, 1840-1914 Gaétan Gervais Les Canadiens français du Michigan. Leur contribution dans le développement de la vallée de la Saginaw et de la péninsule de Keweenaw 1840-1914. Jean Lamarre. Sillery, Septentrion, c2000, 226 p., index, bibliographie. En anglais : The French Canadians of Michigan. Their Contribution to the Development of the Saginaw Valley and the Keweenaw Peninsula, 1840-1914. Jean Lamarre. Howard Keillor et Hermione Jack [trad.], Détroit, Wayne State University Press, [c2003], xii-209 p. Cette étude examine la contribution des Canadiens français à l'industrialisation naissante de deux régions du Michigan durant la période 1840-1914. La vallée de la Saginaw, une rivière qui se jette dans le lac Huron, était alors une grande région forestière; plus au nord, sur la rive méridionale du lac Supérieur, la péninsule de Keweenaw était une importante zone minière. Les deux régions ont traversé une période de mise en valeur, puis de déclin. Les quatre chapitres traitent successivement du milieu économique d'où sont venus plusieurs immigrants, c'est-à-dire la vallée du Saint-Laurent (premier chapitre), ensuite du développement économique des deux régions citées (deuxième chapitre), puis de l'immigration dans la vallée de la Saginaw (troisième chapitre) et sur la péninsule de Keweenaw (quatrième chapitre). La migration des Canadiens vers le Midwest américain dans les décennies après 1830 résulte, d'une part, des conditions économiques de la vallée laurentienne (surpeuplement, accès difficile aux bonnes terres) et, d'autre part, de la fin du commerce des fourrures. Dans la vallée de la Saginaw, la multiplication des scieries attira une importante main-d'oeuvre, recrutée au Michigan même, dans l'est des États-Unis, chez les immigrants européens et chez les Canadiens français. Après avoir créé de nombreux emplois, l'exploitation du bois finit par épuiser les réserves de grands pins. En fait, le chômage structurel s'installa dans les années 1870, présageant le déclin de l'industrie à la fin du siècle. À Saginaw, en 1885, une grève des ouvriers travaillant dans les scieries et dans les manufactures de sel dura deux mois. Parmi les 5 554 grévistes, il y a bien 1 330 Canadiens français (soit 23,9 %). Plus au nord, les mines de cuivre de la péninsule de Keweenaw se développèrent à partir des années 1840. Les deux derniers chapitres traitent des migrations, mais aussi des communautés canadiennes-françaises formées à la péninsule de Kewee [End Page 603] naw et dans la vallée de la Saginaw. Le nombre de Canadiens y augmenta jusqu'à la fin du siècle, puis déclina, tout comme l'exploitation des forêts et des mines. Les effectifs furent modestes au début (en 1860, il y a 400 Canadiens français dans la vallée et 700 dans la péninsule). Les chiffres correspondants pour 1900 sont de 10 000 et de 9 000. Une vie culturelle française s'organisa, ce dont témoignent plusieurs journaux, écoles, diverses sociétés patriotiques et, surtout, la paroisse Saint-Joseph, fondée à Bay City en 1868. À cause de difficultés financières, la paroisse devint anglaise en 1900. À cette époque, plusieurs partirent; les autres s'assimilèrent. L'ouvrage n'est pas organisé autour d'une thèse générale, mais il analyse différentes questions, par exemple la dispersion de petites communautés canadiennes-françaises sur tout le continent, la contribution du Québec aux courants migratoires, la colonisation canadienne-française, la mobilité ouvrière qui démentit l'image traditionnelle d'une société statique, la culture de travail et les solidarités familiales chez les...
Referência(s)