Actualités de la résistance aux antibiotiques de Neisseria gonorrhoeae en 2008

2009; Elsevier BV; Volume: 11; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1016/j.antib.2008.11.003

ISSN

2214-8086

Autores

Audrey Mérens, Frédéric Janvier, Sébastien Coyne, J.-D. Cavallo,

Tópico(s)

Streptococcal Infections and Treatments

Resumo

Depuis la fin des années 1990, le nombre d’infections à gonocoque augmente régulièrement en France. Le traitement des urétrites et cervicites non compliquées repose selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé sur un traitement en prise unique. Cependant, l’arsenal thérapeutique contre Neisseria gonorrhoeae diminue peu à peu car cette espèce a développé des mécanismes de résistance acquis contre toutes les classes d’antibiotiques initialement actives, tout d’abord les pénicillines et les cyclines, puis les fluoroquinolones. Elle est variable en fonction des continents et des pays, mais est marquée par la diffusion progressive au niveau mondial des souches résistantes, voire multirésistantes. Le phénomène épidémiologique le plus récent, essentiellement décrit en Asie et en Océanie pour l’instant, est l’apparition de souches de sensibilité diminuée aux céphalosporines de troisième génération (C3G) orales comme le céfixime, par le biais de mutations ou de réarrangements du gène de la PBP2 et de polymorphismes génétiques des gènes mtrR, penB et ponA. En France, plus de 40 % des souches de N. gonorrhoeae isolées au sein du réseau national RENAGO sont actuellement résistante à la ciprofloxacine et cet antibiotique n’est plus recommandé en première intention pour le traitement des gonococcies depuis 2006. Les C3G parentérales, particulièrement la ceftriaxone en intramusculaire, sont désormais le traitement de référence des gonococcies. Since 1998, the incidence of infections caused by Neisseria gonorrhoeae increases gradually in France. As recommended by World Health Organization, gonorrhoea therapy relies on a single dose regimen. However, the number of antimicrobial agents active on N. gonorrhoeae reduces steadily, since this bacterium has developed acquired resistance mechanisms for many antibiotics, first penicillins and cyclines, then fluoroquinolones. Variable according to the geographic area, the epidemiology is characterized by the spread of resistant and multiresistant strains. The emergence of N. gonorrhoeae with decreased susceptibility to oral third-class cephalosporins (C3G), like cefixime, is of great concern. These strains are mainly reported in Asia and Oceania. The mechanisms are mutations and mosaic structure in PBP2 gene and polymorphisms in mtR, penB and ponA genes. In France, more than 40 % of N. gonorrhoeae studied in the national RENAGO network are currently resistant to ciprofloxacin; fluoroquinolones are not recommended for gonorrhoea primary treatment since 2006. From now on, intramuscular injection of ceftriaxone is the reference therapy for gonorrhoea infections.

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