Artigo Revisado por pares

El estoicismo-senequista de Don Enrique de Villena

1984; Bordeaux Montaigne University; Volume: 86; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/hispa.1984.4518

ISSN

1775-3821

Autores

Antonio Torres-Alcala,

Tópico(s)

Medieval and Early Modern Iberia

Resumo

Le Stoïcisme sénéquiste de Don Enrique de Villena. En 1423 Don Enrique de Villena écrivit une lettre consolatoire {carta consolatoria) à un ami, Juan Fernández de Valera, qui avait vu périr presque toute sa famille. Ce qu'il y a de curieux dans cette lettre, appelée aussi Traité de la Consolation {Tratado de la consolación), c'est qu'elle rompt avec la tradition médiévale qui considère la mort comme quelque chose d'horrible et de macabre. Dans le traité de Villena, il n'y a aucune référence à la preparatio mortis ni au contemptus mundi ni d'ailleurs aux considérations sur la décomposition physique qui faisaient les délices de l'homme médiéval. Le Moyen Age avait perdu sa sérénité devant la mort. L'innovation de Villena est de ressusciter les consolatoires (las consolatorias) stoïciennes qui considèrent la mort avec la dignité et la sérénité humaines, et en une éthique naturaliste se fondent sur une eschatologie et une métaphysique panenthéiste de I'Être, de la Vertu et de la Nature. Villena est tout simplement notre premier homme de la Renaissance. En lisant son Traité de la Consolation nous avons une impression de « déjà vu », c'est-à-dire un écho de Sénèque, de son style et de sa doctrine, de sa sereine dignité, de son éthique et de sa métaphysique naturaliste.

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