Artigo Revisado por pares

Un Américain « plus parisien que la plupart des Parisiens « : la popularité de Gene Kelly en France dans les années 1950

2014; Routledge; Volume: 19; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1080/17409292.2015.982436

ISSN

1740-9306

Autores

Pierre-Olivier Toulza,

Tópico(s)

Music History and Culture

Resumo

AbstractBetween the Liberation and the late 1950s, many Hollywood comedies were big successes in France. Among the stars of the musicals, Gene Kelly had a special status. His popularity in France at the time is based on a dialectical relationship with the French culture. Both “typical American” and “more Parisian than most,” Kelly offered a vision as complex as comforting of American identity and the relationship between France and the United States. His persona is also based on a tension between on one side, the image of a complete artist and “one-man band” and on the other, that of a simple man and close to the people. As often in musicals produced by MGM, the dancer and his performances projected an ambivalent model of masculinity.Keywords: Comédie MusicaleStars HollywoodiennesGene KellyRéceptionÉchanges Culturels France-Etats-Unis Notes1 Peter Lev développe le lien entre comédie musicale et technologies spectaculaires (120–125).2 Ses plus grands succès sont distribués en France entre la fin de la Guerre et 1952. Il s'agit d'Un Américain à Paris (An American in Paris, Vincente Minnelli, 1951, sorti en France en juillet 1952, plus de 3 millions d’entrées) ; La Reine de Broadway (Cover Girl, Charles Vidor, 1944, sorti en France en février 1947, 2 500 000 entrées) ; Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain, Stanley Donen et Gene Kelly, 1952, sortie France septembre 1953, 1 900 000 entrées). Source : Simsi.3 Il est l'un des tout premiers à bénéficier du statut de « choreographer-director » (chorégraphe metteur en scène), alors que les deux fonctions demeurent la plupart du temps séparées, au cinéma. À Broadway, ce n'est qu'à partir de West Side Story (1957) que les deux fonctions fusionnent (Stempel 559).4 Gene Kelly est l'un des grands défenseurs, avec Freed et Minnelli, de la comédie musicale « intégrée », c'est-à-dire dans laquelle les séquences chantées et dansées jouent un rôle narratif, et sont soigneusement intégrées au récit (Delamater 133–168).5 Entretien disponible sur le site suivant : http://www.ina.fr/audio/PHD99001038/entretien-avec-gene-kelly-en-francais-audio.html.6 Kelly joue dans deux films emblématiques du cycle identifié par Schwartz, Un Américain à Paris et Les Girls.7 Traduction personnelle.8 Cole stigmatise l'image rassurante d' « hommes dansant comme il faut ».9 « Il a été le seul interprète de comédie musicale à percer à cette période à en avoir ».10 Voir par exemple « Sinatra a dompté Ava la panthère » (Cinémonde 1014).11 Ces propos peuvent être rapprochés d'un entretien cité par Cohan : « Ce que je voulais faire, c'était danser… pour les hommes ordinaires. Danser à la manière d'un chauffeur de camion s'il dansait, ou un maçon, ou un employé, ou un postier… J'ai grandi avec toutes ces catégories de personnes, vous savez » (Cohan 151).12 On peut voir à l'adresse suivante un extrait du reportage (daté de façon fautive de 1959) : http://www.ina.fr/video/VDD11013986/un-americain-a-cannes-1959-video.html.Additional informationNotes on contributorsPierre-Olivier ToulzaPierre-Olivier Toulza is Associate Professor in Cinema Studies at the Université Paris Diderot. His research interests include classic and contemporary Hollywood cinema, focusing on aspects of genre and cultural approaches to film, as well as television seriality. He is the author of Le Cercle rouge (Atlande, 2010) and editor, with Marguerite Chabrol, of Lola Montès, lectures croisées (L'Harmattan, 2011).

Referência(s)