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Legionella et eau potable. Efficacité de l’irradiation UV : étude de cas

2008; EDP Sciences; Volume: 39; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1051/wqual/2008012

2100-0646

F. Nakache-Danglot, Olivier Le Goallec, Christian Mannschott, Éric Lefebvre, Francis Bourgine,

Legionella and Acanthamoeba research

Cet article présente le retour d’expérience d’une gestion de crise « Légionelles » en eau potable, qui s’est déroulée en Meurthe-et-Moselle (54) entre 2002 et 2003. Dans le cadre du « PASE Legionellose » (Plan d’Action en Santé-Environnement), sur les 11 sites de potabilisation jugés « à risque » du département, la DDASS 54 a détecté la présence de la bactérie Legionella pneumophila sur le site du syndicat d’eau (SIVU) du Grand Couronné. La détection concernait la ressource souterraine profonde chaude (nappe dans le Grès Vosgien du Trias Inférieur), mais aussi et surtout l’eau déferrisée et, dans une moindre mesure, l’eau produite. Après confirmation de la contamination, des investigations, des actions curatives sur l’usine et le réseau et des moyens d’information et de communication ont été mis en place. Outre le rôle de la température élevée (≈ 35 °C), la responsabilité de l’étape de déferrisation sur sable dans la prolifération de la bactérie a été démontrée. Malgré la réhabilitation de l’usine et de la filtration, la contamination était toujours présente. Un renforcement de l’étape d’inactivation des bactéries en sortie de déferrisation, par une irradiation UV, a donc été décidé. La dose fournie par le réacteur UVc Basse Pression de 73 mJ.cm-2 a finalement permis d’enrayer la contamination dans l’usine. La gestion de la crise a été réalisée dans les meilleures conditions, en raison de l’étroite collaboration entre les 3 partenaires : la DDASS, le SIVU et l’exploitant SAUR. Une campagne d’information, couplée à l’interconnexion du réseau avec achat d’eau à l’extérieur, a permis d’éviter toute gêne pendant la phase de réalisation des travaux nécessaires sur l’usine. A ce jour, une entière efficacité de la solution technique est démontrée, aussi bien sur l’usine concernée, que sur certains sites de production du département, également jugés « à risque ».