De l’origine du néorégionyme Jamésie
2005; Laval University; Volume: 25; Issue: 66 Linguagem: Francês
10.7202/021532ar
ISSN1708-8968
AutoresCamille Laverdière, Pierre Guimont,
Tópico(s)Canadian Identity and History
ResumoDans toute mise en valeur de régions sises au-delà de l'écoumène, où les accidents géographiques portent peu de noms, il est de nécessité de compléter la choronymie à peine commencée. Des régionymes bien établis, tels Charlevoix, Gaspésie et Mauricie, ou de création relativement récente, tels Estrie, Minganie et Hudsonie, côtoient d'autres régionymes qui viennent à peine d'être proposés, tels Sagamie (de Saguenay et Piécouagami, ou lac Saint-Jean) et Jamésie. Ce dernier nom s'appliquerait aux basses-terres adjacentes à la baie de James, et pour cause; l'adjectif serait jamésien(ne). En 1967, le régionyme Radissonie a été donné au territoire couvrant la baie de James, ses îles et son pourtour jusqu'à la ligne de partage des eaux; le mot s'applique ainsi à une grande portion du Québec, de l'Ontario et du Manitoba. La Jamésie ne recouvrirait donc que la partie centrale de ce vaste ensemble, tandis que l'équivalent québécois correspondrait surtout aux plaines d'argile jadis mises en place au sein des eaux post-glaciaires de la mer de Tyrrell, comme à la moitié orientale de la baie elle-même. Elle s'étendrait du nord de l'Abitibi à la pointe de Louis-XIV, là où débute la mer d'Hudson; vers l'est ou l'intérieur des terres, elle se terminerait au réservoir Boyd-Sakami récemment créé, ou coïnciderait en gros avec la route qui va de Matagami à LG 2.
Referência(s)