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Parler de Dieu après une catastrophe

2012; Société française d'histoire urbaine; Volume: n° 34; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3917/rhu.034.0093

ISSN

2101-003X

Autores

Jacqueline Lalouette,

Tópico(s)

Diverse Cultural and Historical Studies

Resumo

Le 4 mai 1897, un terrible incendie ravagea le Bazar de la Charité à Paris. Cette catastrophe donna lieu à de nombreuses cérémonies religieuses, essentiellement catholiques. Le 8 mai, un service funèbre fut célébré à Notre-Dame de Paris, en présence du président de la République et de nombreuses personnalités françaises et étrangères. Le prédicateur, le R.P. Ollivier (O.P.) présenta la tragédie comme un châtiment destiné à punir un « siècle orgueilleux » et plus spécialement la France, oublieuse de sa vocation et de ses traditions. Son discours fit scandale et engendra de vives polémiques. D’autres prédicateurs, surtout des dominicains, entretinrent leurs auditeurs de la tragédie du Bazar à l’occasion de services funèbres célébrés à la demande d’une œuvre, par exemple l’Œuvre des Noviciats dominicains ou l’Œuvre Saint-Michel. À l’exception du R.P. Boulanger, ils évitèrent les allusions politiques pour se consacrer à une réflexion religieuse sur le sens de la souffrance et du sacrifice et sur la rédemption de l’humanité, à laquelle les victimes avaient été associées par leur « martyre ». L’image de Dieu qui s’en dégage est celle d’un Dieu terrible, qui est en même temps un Dieu d’amour, puisqu’il ne châtie que pour sauver. En ce mois de Marie, on ne peut que relever le silence presque total fait sur le nom de Marie, lors de ces cérémonies dans lesquelles il était essentiellement question de femmes et de jeunes filles.

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