1998–2008 : les « tops » et les « flops » de la lutte contre la douleur
2009; Elsevier BV; Volume: 10; Linguagem: Francês
10.1016/j.douler.2008.12.004
ISSN2213-025X
Autores Tópico(s)Pain Management and Opioid Use
ResumoCes dix dernières années ont été marquées par une prodigieuse activité de recherche dans le domaine de la douleur ; qu'il s'agisse de pharmacologie moléculaire ou de procédures de soins. Face à cette accélération éditoriale, le bilan est souvent décevant. La plupart des médicaments utilisés en 2008 étaient déjà disponibles il y a dix ans. Parmi les principales avancées, l'attitude des pouvoirs publics (Loi Neuwirth), la codification de l'usage des antiépileptiques comme médicaments des douleurs neuropathiques ; l'utilisation raisonnée du mélange équimoléculaire d'oxygène et protoxyde d'azote ; la rotation des opioïdes ; l'utilisation raisonnée des opioïdes dans les douleurs non cancéreuses. En revanche, bien des déceptions ont tempéré l'enthousiasme des équipes médicales : difficultés rencontrées par les inhibiteurs de cyclo-oxygénase de type 2, insuffisances de la démonstration de l'intérêt du cannabis, difficulté de gérer les effets indésirables des opioïdes, prise en charge toujours imparfaite des douleurs postopératoires, etc. Au total un écart grandissant entre recherche fondamentale ou clinique et pratiques médicales au quotidien. Ici comme ailleurs, la rétrospection est source de modestie. This last decade has seen an enormous amount of work devoted to the field of pain, from pharmacological development to care practices. But looking back at the large body of publications generated, one could be disappointed with the result. Most drugs used in 2008 were already available 10-years ago. Notable advances include the new attitude of the public authorities in France (Neuwirth law), the codification of the use of antiepileptics as medications for neuropathic pain, reasonable use of an equimolecular mixture of oxygen and nitrogen protoxide, the rotation of opiates, reasonable use of opiates for non-cancer pain. Conversely, the enthusiasm of many medical teams has been replaced by deception: difficulty with cyclo-oxygenase inhibitors type 2, insufficiencies in the demonstration of the usefulness of cannabis, difficulty in managing undesirable effects of opiates, imperfect response to postoperative pain, etc. In all, there appears to be a widening gap between fundamental research and routine clinical practice. Here again, retrospection offers a source of modesty.
Referência(s)