‘Le déjeuner sur l’herbe’ et le pacte social
2012; Rosenberg & Sellier; Issue: 167 (LVI | II) Linguagem: Francês
10.4000/studifrancesi.3929
ISSN2421-5856
Autores Tópico(s)Historical and Literary Studies
ResumoLe déjeuner sur l'herbe' et le pacte socialUne page de l'Émile évoque les plaisirs d'un séjour à la campagne et d'un jour de fête avec un groupe d'amis.Je confronterai cette page avec les propositions dans lesquelles Rous seau fait tenir l'acte fondamental du contrat social.On découvrira des similitudes de vocabulaire, de syntaxe, de figures, et finalement de pensée.Et il faudra essayer d'en tirer les conséquences.Le déjeuner sur l'herbe est l'aboutissement de la série des images fictives qui s'éveillent à l'appel de l'hypothèse «si j'étais riche», que Jean-Jacques formule pour son propre compte.Après la grande leçon de morale et de métaphysique qu'il rapporte dans la Profession de Foi du Vicaire Savoyard, le précepteur, dans un élan d'imagination, expose la manière de vivre qui serait la sienne si la fortune lui assurait quelque aisance.C'est un autoportrait de Rous seau à travers la réalisation rêvée de ses goûts et du «régime de vie» qu'il souhaite.Et c'est donc aussi, pour celui qui écrit l'Émile, une manière de confirmer par l'aveu de ses plus intimes désirs la validité des principes philosophiques qu'il vient d'exposer dans la généralité d'un discours édifiant.Le déjeuner sur l'herbe se déroule au voisinage de la demeure dont rêve Rousseau: «Une petite maison rustique, une maison blanche avec des contrevents verts»... Le plaisir que Jean-Jacques en attend ferait partie d'une vie au jour le jour, où il serait «tout entier a chaque heure et a chaque chose»:
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