Artigo Revisado por pares

Le « pouvoir citoyen » d'Ortega au Nicaragua, démocratie participative ou populisme autoritaire ?

2009; Volume: N° 71; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/pal.071.0089

ISSN

1968-3898

Autores

Carlos Fernando Chamorro,

Tópico(s)

Migration, Identity, and Health

Resumo

Résumé Élu par une minorité – 38 % des votants – en vertu d’un pacte politique destiné à favoriser sa propre candidature et à organiser le partage de l’appareil d’État entre deux partis politiques, Daniel Ortega commence son quinquennat par une tentative de refonte complète des pouvoirs publics nicaraguayens. Sa priorité était de s’affranchir de l’interdiction constitutionnelle de réélection d’un président sortant. Mais son partenaire, Arnoldo Aleman, ancien président condamné à 20 ans de prison pour corruption, n’a pas réussi à rallier son Parti libéral constitutionnaliste à l’idée de cette réforme. Ortega a choisi d’attendre et de consolider d’abord ses Comités du pouvoir citoyen (CPC), organisation partisane essentielle pour son projet de se perpétuer au pouvoir. L’atout majeur de ces comités de quartier modernisés – et convertis de facto par le président en organe para-étatique – est la coopération financière versée par Hugo Chavez directement à Ortega en dehors de tout contrôle institutionnel nicaraguayen. Ce pouvoir discrétionnaire sur des centaines de millions de dollars annuels est un avantage électoral qui pourrait s’avérer décisif dans un pays où une forte proportion de la population vit dans la misère. L’emprise de l’exécutif sur les autres pouvoirs de l’État et la répression croissante complètent le dispositif.

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