Le Tardiglaciaire du bassin de la Somme : éléments de synthèse et nouvelles données [The Lateglacial from the Somme basin : first synthesis and new data]
2000; Association française pour l’étude du quaternaire; Volume: 11; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.3406/quate.2000.1658
ISSN1965-0795
AutoresPierre Antoine, Jean Pierre Fagnart, Nicole Limondin‐Lozouet, André Valentin Munaut,
ResumoLes recherches pluridisciplinaires menées sur les séquences tardiglaciaires du bassin de la Somme (stratigraphie, sédimentologie, palynologie, malacologie, préhistoire et datations 14C), débouchent sur la reconstitution de l'évolution des vallées entre la fin du Pléniglaciaire weichselien et le début de l'Holocène. D'importants changements de la morphologie et de la sédimentation fluviatile sont observés en relation avec les fluctuations climatiques. La première modification majeure se situe à la limite Pléniglaciaire supérieur / Tardiglaciaire (13 000 BP 14C). La réponse des cours d'eau à l'amélioration climatique et au développement du couvert végétal (Salix / Betula) se traduit par une incision des dépôts weichseliens et le passage d'un système de chenaux en tresses à un système fluviatile de transition à multiples chenaux stables. Les premiers dépôts organiques qui remplissent ces chenaux sont datés de l'oscillation de Bølling. Après un court épisode froid enregistré sous la forme d'un mince dépôt de limon calcaire attribué au Dryas II (Older Dryas), l'Allerød se traduit par le dépôt de limons organiques en relation avec un système à large chenal unique à méandres. La fin du Tardiglaciaire se manifeste par la mise en place, dans l'ensemble des vallées, d'un remplissage de limons calcaires attribués au Dryas récent. Ces dépôts de décantation sont alimentés par le débordement périodique d'un chenal unique à méandres. Une seconde phase d'incision majeure, dans un chenal unique à méandres, marque le début de l'Holocène vers 10 000 BP. Entre le Préboréal et le milieu de l'Atlantique, l'ensemble de la vallée est progressivement colmaté par une tourbière bordée par de petits chenaux latéraux où se déposent des silts organiques. L'évolution du peuplement paléolithique se caractérise par un long hiatus entre 23 000 et 13 000 BP (14C), suivi d'une importante augmentation du nombre de sites à partir de l'oscillation d'Allerød (Paléolithique final-Federmesser). Un autre hiatus est observé au cours de la période froide du Dryas récent, avant le retour des derniers Paléolithiques vers 10 000 - 9 800 BP. Le Mésolithique ancien régional débute vers 9 800 - 9 700 BP.
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