Artigo Acesso aberto Revisado por pares

L’appareil artistique de Schwitters

2012; Edition de la Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord; Volume: 9; Linguagem: Francês

10.4000/appareil.961

ISSN

2101-0714

Autores

Jean-Louis Déotte,

Tópico(s)

Cultural Insights and Digital Impacts

Resumo

Entre le monde de la communication, de la publicité, voire du design et la production artistique, il semble y avoir un antagonisme radical. Or pendant l’entre-deux guerres, et même plus tard, un certain nombre d’artistes n’ont pas hésité à répondre à des commandes extérieures et commerciales, tout en se consacrant à leurs propres recherches plastiques. Kurt Schwitters a élaboré un terme : Merz pour indiquer que le foyer de sa production se situait délibérément au milieu, entre le langage comme système de signes et le figural (Lyotard). Il ajoutait même qu’il faisait avancer les deux domaines en même temps. Cet apparent paradoxe lui permit d’échapper à la fantasmagorie wagnérienne de l’œuvre d’art totale. Par ailleurs, il concrétisa Merz en le creusant littéralement, en en faisant un atelier qu’il habitait à Hanovre, le Merzbau, dont il y eut plusieurs états. On peut faire l’hypothèse, là aussi paradoxale, que cet atelier lui servait de réserve pour autant qu’il l’avait absorbé en lui, lui Schwitters, comme une crypte.

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