Artigo Revisado por pares

La photophérèse : une alternative thérapeutique aux corticoïdes pour le lichen érosif muqueux corticorésistant

2008; Elsevier BV; Volume: 135; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.1016/j.annder.2007.06.010

ISSN

2214-5451

Autores

A.-S. Marchesseau-Merlin, Rosario J. Perea, J. Kanold, F Deméocq, P Souteyrand, M. D’Incan,

Tópico(s)

Nonmelanoma Skin Cancer Studies

Resumo

L’action immunomodulatrice de la photochimiothérapie extracorporelle ou photophérèse et son efficacité dans d’autres dermatoses d’interface justifient son emploi dans le traitement du lichen muqueux. Nous rapportons deux cas de lichen érosif muqueux traités par photophérèse. Cas 1. Un homme âgé de 61 ans avait un lichen érosif buccal évoluant depuis quatre ans et compliqué d’un carcinome lingual. Une pancréatite iatrogène rendant impossible une corticothérapie, des séances de photophérèse étaient débutées. Dès la neuvième séance, les douleurs disparaissaient et les lésions s’amélioraient. Cependant, le malade n’était pas en rémission totale après 32 séances. Cas 2. Une jeune femme âgée de 17 ans avait un lichen érosif oral et génital, corticodépendant. La corticothérapie était responsable de signes cliniques d’immunodépression. Après sept séances de photophérèse (une par semaine), les symptômes fonctionnels s’amendaient. À la quinzième séance, alors que la corticothérapie avait pu être arrêtée, les lésions cutanées avaient disparu et les lésions muqueuses étaient spectaculairement améliorées. Une rémission complète, sans corticothérapie, était obtenue en une vingtaine de séances. Nos observations, associées à celles de 23 patients publiées dans la littérature, suggèrent l’efficacité de la photophérèse pour le traitement du lichen muqueux érosif. Les premiers signes de réponse thérapeutique apparaissent au bout de quelques semaines. Les rechutes sont, en revanche, très fréquentes à distance de l’arrêt des séances, posant la question de la durée du traitement. The immunomodulatory effect of extracorporeal photochemotherapy (photopheresis) coupled with its efficacy in lymphocytic skin diseases provides a rationale for its use for erosive lichen planus. We report two cases of chronic oral erosive and corticoresistant lichen planus successfully treated with photopheresis. Case 1. A 61-years-old man had erosive oral lichen planus for four years. Oral steroids were contra-indicated due to iatrogenic pancreatitis. After nine photopheresis sessions, subjective improvement occurred and the oral lesions were stabilized. Case 2. A 17-years-old woman presented corticodependent oral and genital erosive lichen planus and cutaneous lesions. After seven sessions of photopheresis, the patient was able to eat again and the pain decreased. After 20 sessions, the cutaneous lichen planus disappeared and complete remission of the mucous lesions was obtained without corticotherapy. These two cases, together with 23 other cases reported elsewhere, strongly suggested the value of photopheresis in the treatment of erosive lichen planus. However, relapses after treatment withdrawal appear extremely frequent.

Referência(s)