Artigo Acesso aberto Revisado por pares

L’Incantatrice. Mozart, la voix de la mère

2000; Q23047551; Issue: 11 Linguagem: Francês

10.4000/clio.213

ISSN

1777-5299

Autores

Annie Paradis,

Tópico(s)

Historical Influence and Diplomacy

Resumo

La voix féminine dans l'œuvre lyrique mozartienne chante sur un unique registre, le registre aigu. Tous les personnages féminins possèdent une voix unique : celle du soprano ; par contre, la voix masculine, elle, chante sur deux registres : aigu et grave. Cette séparation sexuée des voix qui apparaît pour la première fois dans l'histoire de l'opéra avec Mozart délimite nettement, côté masculin, des rôles bien séparés : ceux des fils - ténor, registre aigu - et ceux des pères - basse, registre grave -. Par contre, côté féminin, les rôles sont confondus ; jeunes filles, épouses, sœurs, mères, duègnes, non seulement possèdent une commune tessiture mais s'expriment musicalement, très souvent, de la même manière : la grande aria virtuose. C'est à travers le personnage de la mère et en particulier celui de la Reine de la Nuit dans La Flûte enchantée, que nous avons tenté de comprendre le pourquoi de cette voix unique de la féminité selon Mozart. Le fil de cette voix féminine est noué avec le fil d'une autre voix qui résonne dans la correspondance mozartienne, celle de la mère de Mozart, Anna-Maria. La mise en relation de l'œuvre et de la biographie détient, peut-être, la clé - musicale - de l'énigme.

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