Dans les villes de l’Ouest : des musiciens venus d’ailleurs…(XVIIe-XVIIIe siècle)
2005; Presses Universitaires de Rennes; Volume: 112-3; Linguagem: Francês
10.4000/abpo.1123
ISSN2108-6443
Autores ResumoL’instabilité chronique des musiciens anciens, qu’ils soient d’église ou profanes, entraîne d’actifs mouvements migratoires – moins difficiles à reconstituer pour les premiers, éclairés par les archives des chapitres qui les emploient. Instabilité et mobilité suscitent l’arrivée dans les villes de l’Ouest de nombreux musiciens extérieurs : au Mans, 6 musiciens sur 10 sont nés à plus de 50 km de distance. À la fin de l’Ancien Régime, les grandes églises emploient un personnel musical dont les deux-tiers au moins viennent d’un autre diocèse – la proportion atteignant 100 % à Saint-Martin de Tours en 1790. Les cartes établies montrent que ces musiciens viennent essentiellement de la moitié nord du royaume, à l’exception de la Bretagne, qui apparaît mal reliée aux itinéraires dominants. Mais certains ont accompli des migrations plus longues : les musiciens italiens ou germaniques ne sont pas rares dans les villes de l’Ouest, et la jeunesse de Caen a appris à danser pendant plusieurs décennies sous la férule d’un maître à danser natif de Saint-Domingue !
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