« Da ist eine kriminelle Berührung in der Kunst »
2012; Volume: 8; Issue: 1-2 Linguagem: Francês
10.7202/1026638ar
ISSN1718-8946
Autores Tópico(s)Technology, Environment, Urban Planning
Resumomusée d'art contemporain Hamburger Bahnhof) la rétrospective « Live to Tape », dédiée essentiellement au collectionneur, artiste et propriétaire de galerie berlinois Mike Steiner.L'exposition, qui rassemblait des vidéos d'artistes émergents établis au cours des années 1972 à 1985, jetait la lumière sur cette galerie satellite ayant joué un rôle phare dans la diffusion d'oeuvres d'artistes allemands et internationaux.Parmi les oeuvres présentées, on découvrait notamment la spectaculaire performance du plasticien allemand Frank Uwe Laysiepen qui, le 12 décembre 1976, à l'ouest de Berlin, créa un émoi à la Neue Nationalgalerie en subtilisant, dans le cadre d'une performance artistique, une oeuvre centrale de la collection du musée d'art moderne : Der arme Poet de Carl Spitzweg.Sans autorisation du musée, Laysiepen réussit en effet à conserver le tableau durant plus de trente heures, pour finalement le restituer à l'institution.Alors que l'intervention était aussitôt commentée dans les médias, la performance demeure à ce jour plutôt obscure, et jouit de peu de reconnaissance dans des disciplines pourtant concernées comme l'histoire de l'art.Laysiepen aurait, par ce « coup fumant », transgressé certaines barrières du monde de l'art en mettant en question à la fois le rôle de l'artiste, de l'objet d'art et des institutions.Cette performance assume, voire revendique, son illégalité.Elle porte ce titre révélateur : Da ist eine kriminelle Berührung in der Kunst -Aktion in 14 bestimmten Sequenzen (There is a Criminal Touch to Art -Action in 14 predetermined Sequences).Il va sans dire que si la réception et la raison de l'oubli de l'oeuvre demeurent toujours des questions ouvertes, dans pareil contexte, l'intention de cet article n'est pas d'en mesurer la « pertinence » par son résultat, mais bien de la décortiquer afin de saisir certaines interrogations et critiques profondes qu'elle pose.L'objectif sera ici plutôt de préciser comment cette performance permet de poser un regard tout à fait singulier sur la culture allemande et berlinoise des années 1970 ; comment elle questionne également le projet moderne du musée, D
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