Le Sacerdoce et les trois pouvoirs messianiques
1966; Laval University; Volume: 22; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.7202/1020100ar
ISSN1703-8804
Autores Tópico(s)Classical Studies and Legal History
ResumoLe Sacerdoce et les trois pouvoirs messianiquesORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DU PROBLÈME L 'Écriture nous enseigne que le Christ est venu sur la terre pour sauver tous les hommes.Envoyé par le Père pour accomplir la mission salvatrice dans le monde, le Messie est revêtu de pouvoirs spéciaux qui l'habilitent à agir dans la création avec autorité.Ces pouvoirs, nécessaires à une telle mission, sont communément appelés pouvoirs messianiques.La question de l'existence des pouvoirs messianiques ne pose pas de problème, puisque les théologiens de tous les temps ont reconnu dans le Christ et même dans l'Église, son corps mystique, plusieurs pouvoirs nécessaires à l'accomplissement de la mission confiée par le Père.Mais il n'en est pas de même du nombre de ces pouvoirs.De fait cette question a été longuement discutée parmi les grands théologiens de l'histoire du christianisme.Certains n'ont reconnu que deux pouvoirs, l'ordre et la juridiction, tandis que d'autres ont distingué trois pouvoirs spécifiques, le ministère, le magistère et le gouvernement ou les trois pouvoirs de prêtre, de prophète et de roi.Et même on peut dire que certains théologiens ont considéré ces différents pouvoirs de façon globale dans le sacerdoce.Ces différents points de vue sur le nombre de pouvoirs dans le Christ et l'Église ont donné naissance à une double tradition dans l'enseignement de la théologie catholique.La tradition bipartite reconnaît les pouvoirs d'ordre et de juridiction tandis que la tradition tripartite enseigne trois pouvoirs, le ministère, le magistère et le gouvernement.Ces deux traditions se sont développées parallèlement depuis le Moyen Âge en se partageant les grands théologiens de l'histoire.Avant d'aborder l'étude historique de ces deux traditions, il est bon de rechercher leurs sources réciproques.Or, d'un côté, les partisans de l'école bipartite invoquent saint Thomas, spécialement le texte concernant le schisme : «... duplex est spiritualis potestas : una quidem sacramentalis ; alia jurisdictionalis »-1 Dans la Somme, saint Thomas reprend la même doctrine au sujet de la grâce capitale du Christ.En tant que chef de l'humanité, le Christ peut agir d'une double façon : « Uno modo, quodam intrinseco influxu . . .
Referência(s)