Politique culturelle et langue basque.Le centre culturel du Pays Basque (1984-1988)
1997; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.4000/lapurdum.1834
ISSN1965-0655
Autores Tópico(s)Cultural Insights and Digital Impacts
ResumoUne culture est bien morte quand on la défend au lieu de l'inventer".Paul VEYNE, L'Inventaire des différences "Le Gouvernement entend défendre le basque au titre des cultures du monde".Jean-Pierre COLIN, Sud-Ouest, 8 juin 1985 L'identité basque existe, nous l'avons tous rencontrée.Nous avons tous rencontré une langue basque, un pays basque, une danse basque, une pelote basque.Nous savons qu'il existe un béret, un makila, un txistu, un mystère-de-l'origine, un musée « basques ».Quand tout va bien, on parle d'un rugby, parfois d'un football « basques » et, plus sûrement, d'un handball, d'un basket ou d'un cyclisme « basques ».Quant au gâteau à la piperade au poulet au pottok au fromage ou au patxaran, leur réputation de « basques » n'est plus à faire.Mais ce n'est pas tout.Chacun de nous peut encore écouter des musiques techno grunge rock rap ou trash « basques », des choeurs « basques » ou, à Montréal, à Rome, à Amsterdam ou à Paris (plus rarement en Pays Basque), des créations de compositeurs « basques ».Chacun peut aussi danser un fandango, contempler des montagnes ou connaître, sur le continent américain, une importante diaspora « basques ».Informé du marché de l'art, chacun sait qu'une peinture et une sculpture « basques » se prévalent des meilleures cotations.Nul n'ignore, enfin, qu'il existe une violence politique (on parle, plus souvent, d'un irrédentisme, voire d'un terrorisme) « basque », avec sa cohorte d'attentats, de victimes, de tortures, de procès, de prisonniers.Nous savons, d'une familiarité acquise avec le gâteau, le béret, la pelote ou la violence, que chacun des termes de cette série constitue une « manifestation » de l'identité basque : ce qui nous relie à elle 1 .
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