Avatars romanesques du penseur chez Mme de Staël, Balzac et Hugo
2004; Armand Colin; Volume: 34; Issue: 124 Linguagem: Francês
10.3406/roman.2004.1259
ISSN1957-7958
Autores Tópico(s)Diverse Cultural and Historical Studies
ResumoAvant le roman de l'intellectuel au XXe siècle, dont La Nausée pourrait constituer le paradigme, le XIXe siècle préromantique et romantique invente le roman du penseur. Du savoir encyclopédique de la poétesse Corinne, au système de Louis Lambert jusqu'au songeur hugolien, dont Gilliatt incarne la forme la plus aboutie, ce type nouveau de personnage témoigne d'une redéfinition du philosophique, d'un élargissement de la pensée aux domaines de l'affectivité, de la matérialité ou du rêve. Sa parole est problématisée dans les romans, qu'elle relève de l'éloquence (Corinne), du fragment reconstitué par un narrateur archéologue (Louis Lambert) ou des commentaires éloquents d'un narrateur (Les Travailleurs de la mer) : le personnage ne parvient pas à communiquer sa pensée. Les romans du penseur, paradoxalement, sont des romans de l'aphasie, qui laissent deviner une vision tragique de la pensée comme passion fatale: le spectre du penseur romantique, serait alors le fou...
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