Majors et labels indépendants

2006; Presses de Sciences Po; Volume: n o 92; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.3917/ving.092.0033

ISSN

1950-6678

Autores

Barbara Lebrun,

Tópico(s)

Cultural Insights and Digital Impacts

Resumo

Résumé Cet article replace dans son contexte l’existence et les contradictions des labels indépendants du disque depuis les années 1960, en s’attachant à déconstruire la polarisation qui oppose habituellement ces labels petits et moyens aux grands groupes internationaux. Depuis les années 1960, la concentration accrue des majors a débouché sur une période de concurrence intense, avec des conséquences diverses pour les producteurs indépendants. Rendus vulnérables par les rachats des majors et leur contrôle de la distribution, les indépendants ont conservé l’avantage d’être des compagnies flexibles et développant des marchés spécialisés. Leurs rapports avec les majors sont en fait, dans bien des cas, caractérisés par des interdépendances plutôt que des antagonismes. Néanmoins, au cours des années 1970, quelques producteurs indépendants, influencés par une idéologie néomarxiste d’opposition au capitalisme, ont tenté de développer un réseau autonome. Leurs efforts furent rendus possibles, paradoxalement, par la forte croissance économique de l’industrie du disque. Les conflits inhérents à leur position sont abordés au travers de l’étude de cas des labels Rough Trade (Grande-Bretagne) et Bondage Records (France).

Referência(s)