Pourquoi je suis un constructiviste non repentant
2001; Volume: n o 17; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3917/rdm.017.0197
ISSN1776-3053
Autores Tópico(s)Economic Theory and Institutions
ResumoEn 1994, Mark Blaug, un des « methodologistes economistes » anglosaxons les plus eminents, publiait un article au titre deliberement provocant : « Pourquoi je ne suis pas un constructiviste. Confession d’un popperien non repentant » [1994, p. 109 sq.]. Provocation qui m’autorise a relever dans les memes termes, sans arrogance ni desir de blesser mais sans me laisser intimider par l’autorite academique, le defi que nous proposait l’auteur de The Methodology of Economics [1992]. Si la provocation est ici explicitement formulee par un economiste, son argumentation et donc le defi que je me propose de relever sont epistemologiques. Ils concernent a priori toutes les disciplines, des sciences dures aux sciences douces en passant par les sciences de l’ingenierie. N’ont-elles pas toutes a s’assurer de la legitimite, sinon de la verite des enonces qu’elles produisent et enseignent? En m’en tenant a la legitimation epistemologique de la seule science economique, le defi de M. Blaug serait d’ailleurs aise a relever : il est si desireux de nous convaincre qu’il est un popperien non repentant qu’il oublie presque de nous expliquer pourquoi il n’est pas constructiviste. Il faut arriver a l’avant-derniere page de sa confession pour identifier ce qu’il tient pour « le fleau du constructivisme » :
Referência(s)