Retables de Flandre : un patrimoine partagé
2003; Ministry of Culture; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.4000/insitu.1897
ISSN1630-7305
Autores Tópico(s)Historical Studies and Socio-cultural Analysis
ResumoRetables de Flandre : un patrimoine partagéAnita Oger-Leurent Lorsqu'en 1713 le traité d'Utrecht fixa définitivement la frontière nord-ouest du Royaume de France, mettant fin aux fluctuations que celle-ci connut au XVII e siècle, les plénipotentiaires eurent-ils conscience de trancher dans la chair de l'ancienne Flandre, sans même en respecter les divisions internes ?Aucun critère physique, linguistique, confessionnel ne pouvait justifier la nouvelle limite territoriale qui démembrait le Westquartier 1 , rattachant les châtellenies de Bergues, Bourbourg, Cassel et Bailleul 2 à la France, et celles de Furnes, Ypres, Warneton aux Pays-Bas autrichiens -la future Belgique.Le diocèse flamandophone d'Ypres 3 , suffragant de Malines, devint transfrontalier et trois de ses cinq doyennés relevèrent désormais de la France.Il fallut attendre le Concordat napoléonien pour que se superposassent les frontières politiques et ecclésiastiques.Le mouvement des biens, des hommes, des idées, par delà la nouvelle démarcation des Etats en 1713 ne souffrit pas d'arrêt.Et, même si la difficulté d'accès aux sources n'a encore permis tous les recoupements souhaitables, il est évident que bien des artisans ou artistes, les sculpteurs par exemple, continuèrent de travailler dans les deux pays -ainsi Joseph Roose, les Vosselle, Jean et Jean-Louis Elshoecht...
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